Pâques : Pourquoi des oeufs, des cloches et un lapin ?
De ces légendes sont nés des symboles délicieusement nappés de chocolat à Pâques, et que les malicieuses cloches s'amusent à cacher dans les jardins et les appartements pour la plus grande joie des petits comme des grands. Tentons d'en apprendre plus sur l'histoire, le caractère, et les habitudes de chacun de ces symboles pour vous aider à leur trouver LA cachette idéale.
Les cloches volantes de Pâques
Commençons par l'emblème de Pâques par excellence, celles sans qui les parties de cache-cache pascales ne seraient rien : les cloches. . Ces objets claironnants sont souvent synonymes d'appel et de ralliement autour de l'église du village en cas de réunion, d'alerte, d'évènement heureux ou malheureux. Elles apprécient donc d'être bien entourées et que toutes les attentions soient portées vers elles. C'est peut-être pour cela qu'à Pâques, les cloches ont un rôle de choix, celui de partir pour Rome se faire bénir par le pape et revenir le jour J chargées d'œufs en chocolat qu'elles répandent sur leur passage.
La cachette idéale des cloches en chocolat? Un endroit en hauteur pour leur donner l'importance qu'elles méritent : au creux d'un arbre, sur le trapèze d'une balançoire ou en haut d'un toboggan en extérieur, suspendues au plafond en intérieur...
L'oeuf de Pâques, symbole du renouvellement perpétuel
Rond sur le dessus, presque pointu au-dessous et tout en courbes ailleurs, l'œuf évoque par sa forme à la fois l'instabilité des choses et le renouvellent perpétuel du cycle de la vie. Il symbolise donc à la perfection le passage de l'hiver au printemps. Si l'œuf est en chocolat à Pâques, il se mange dur lors du repas de deuil pour les juifs et pour les chrétiens. En déguster à cette période revient à célébrer la résurrection de Jésus Christ.
L'œuf en chocolat aime se cacher : sous une vraie poule, dans une boîte à œufs au milieu d'œufs frais, sous la cloche d'une poêle, au milieu des fleurs...
Qui de l'oeuf ou la poule est venu en premier ?
Son allure ronde, sa manière de réchauffer ses œufs et d'entourer ses poussins de ses ailes donnent à la poule un côté chaleureux et protecteur. Symbole de fertilité, de patience et de maternité, elle est, elle aussi, très présente dans la tradition pascale. Chez les chrétiens, Jésus s'est lui-même comparé au volatile en disant à tout Jérusalem : « Combien de fois j'ai voulu rassembler les enfants comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes... et vous n'avez pas voulu ». Plus tôt, en Gascogne, au Moyen Age, on avait l'habitude de payer ses taxes en nature et, parfois, en nombre de poules. En plus d'être utile, elle est aussi précieuse !
La poule en chocolat aime les endroits doux et chaleureux. Si on lui donnait à choisir, elle se cacherait volontiers sous l'oreiller de la chambre à coucher, sous les draps, enroulée dans un peignoir...
D'où vient le lapin de Pâques ?
Évoquant à la fois la superstition - sa patte porte bonheur mais son être tout entier peut aussi porter malheur sur un navire - la fécondité et la rapidité, le lapin est à lui seul le symbole du paganisme vaincu. Cet animal lunaire est également assez craintif : il se montre peu et préfère se réfugier dans des galeries et terriers. L'animal aux grandes oreilles doit son entrée dans la tradition pascale à une légende allemande : une femme pauvre ne pouvant offrir des sucreries à ses enfants décora des œufs de poule et les cacha dans son jardin. Ses enfants pensèrent, à tort, que le lapin qu'ils avaient aperçu plus tôt gambadant dans le jardin les avait pondus. Ils lui fabriquèrent un nid en espérant qu'il reviendrait rapidement le garnir.
Son côté craintif pousserait le lapin en chocolat à se cacher dans un trou recouvert de terre dans le jardin et son côté porte bonheur se verrait bien accroché à la porte d'entrée...
Et le cochon alors ?
Goinfre, vorace, ignorant, se vautrant dans la boue, le cochon représente pour bien des cultures le pêché, l'impureté et l'interdit. Il endosse donc - en quelque sorte - le rôle du vilain petit canard des fêtes de Pâques. Symbole de la déchéance de l'humanité tout entière peut-être, mais comment en vouloir à celui qui possède une qualité qui nous est chère : la gourmandise ? On peut dire que cette manie qui caractérise bien le porc est le fil conducteur de ces fêtes de Pâques ! Et pendant cette période c'est presque un devoir pour nous - et pour vous - d'en faire preuve !
Le cochon en chocolat se vautrerait volontiers dans le panier à linge sale, derrière les toilettes, ou au milieu d'un panier de gourmandises...
A présent que l'origine des emblèmes chocolatés de Pâques n'a plus de secrets pour vous, il ne vous reste plus qu'à mettre au point une stratégie imparable pour cacher tous ces petits symboles gourmands qui craquent sous la dent ! En attendant, je vous souhaite d'excellentes fêtes de Pâques !
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