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La fondue Bourguignonne a été inventer par un cuisinier Suisse qui travaillait dans un restaurant de grande renommé à Genève. Il décida de l'appelé "Fondue Bourguignonne" pour mettre à l'honneur la France et parce que la seule sauce qui accompagnait cette fondue à cette époque (1947-1950) était de la moutarde de Dijon. (Bourgogne)
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Complément, à voir ici, (tant que le lien fonctionne) :
http://www.stuby.ch/liens_pdf/hors_serie.pdfVIANDE PLUTÔT QUE FROMAGE
En 1953, l’entreprise Spring lance sur le marché un poêlon destiné à la cuisson de morceaux de viande dans de l’huile bouillante. Pour ce plat, les gourmets recouraient à de la viande de qualité provenant de l‘une des meilleures races françaises d’animaux de boucherie, à savoir le boeuf du Charolais. Le fait que cette région se trouve en Bourgogne valut au plat son nom de fondue bourguignonne.
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P.S.: On a pas trop à souffrir pour l'égo français, car ce n'est pas de la haute gastronomie, même si c'est délicieux lorsque c'est bien préparé.
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Merci pour cette confirmation.
En fait l'utilisation du mot "bourguignonne" provient bien du "boeuf bourguignon", viande qui était utilisée par les créateurs suisses à Lausanne. Voir ici, sur Wikipedia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fondue_bourguignonne
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"Elle a été inventée par un restaurateur [url=
http://www.wimdu.fr/lausanne][color=#000000]de Lausanne[/color][/url].
Elle s'appelle "bourguignonne" parce qu'elle était à l'origine servie avec de la moutarde de Bourgogne. "
Je ne peux que confirmer en tant que grand amateur de fondue, çà fait peut être mal à l'égo mais hélas (pour les plus chauvains d'entre nous) vrai aha
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Bonjour,
Les origines suisses de la fondue dite "bourguignonne" ne sont plus à prouver. Cependant, je doute que ce soit Mr Esenwein qui l'est inventé, (si vous saviez le nombre de cuisiniers qui revendiquent la parenté de recettes, sans oublier que beaucoup de personnes ont la même idée sans se connaitre...).
Il existe même, (comme vous le savez surement), une fondue dite "chinoise" qui pourtant est uniquement suisse. Pour ceux qui ne la connaissent pas ; c'est un peu comme la fondue bourguignonne, sauf que la viande de boeuf est congelée pour pouvoir la couper en fines petites tranches, (à la machine à couper le jambon), que les convives plongent dans un bouillon à l'aide de fourchettes à fondue bourguignonne, accompagnée des même sauces que celles de la fondue bourguignonne, voir quelque peu différentes pour faire plus asiatique, ou plutôt orientale. Hors, la véritable origine de cette fondue provient de la fondue mongole et musulmane : Tranches de viande de mouton et bouillon. Et aussi de diverses fondues aux viandes, poissons et légumes plongés dans des bouillons plus ou moins épicés que l'on trouve dans toutes les contrées chinoises depuis des siècles.
C'est un peu comme les plat dits forestiers, parce qu'ils contiennent des champignons, ou méridionaux parce qu'ils contiennent des poivrons, ou les préparations paysannes parce qu'elles contiennent du lard, ou scandinave avec du saumon, ou en France ce qui est dit "normand" parce qu'il y a de la crème fraîche ou de la pomme, ect... Il s'agissait pour les restaurateurs de créer un dépaysement, qui change les habitudes culinaires des clients, afin de les attirer vers la nouveauté, l'insolite, l'exotisme...
Il n'en reste pas moins que la fondue bourguignonne s'appelle ainsi parce que le boeuf de cette race était très à la mode pour ses qualités gustatives. Sinon, ils l'auraient sans doute appelée fondu bovine, plus simplement. A cette époque et encore maintenant pour les connaisseurs ; la race et l'origine de la viande à son importance. Ce qui n'est pas le cas pour ceux qui s’empiffrent d'hamburgers... Il ne suffit pas de préciser "côte de boeuf, "faux-filet", "bavette d'aloyau". Dans mon restau je servais de la viande qui provenait de bête qui vivaient une belle vie naturelle et sans stress, en liberté. Un viande qui pouvait se couper à la fourchette, tellement elle était tendre et le gout... le gout... je ne peux pas le décrire ici.
La fondue bourguignonne c'est un amusement, que certains restaurateurs bourguignons essayent de récupérer faussement comme étant plat régional pour attirer des touristes qui ne sont pas de fins gourmets. C'est juste un plat qui à faire en famille et entre amis, parce qu'il est simple à réaliser et très convivial, sans plus et c'est déjà très bien. On est loin de la grande cuisine.
Bien à vous.
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Bonjour Chatbotté
C'est par hasard que je suis tombé sur ce blog et je me permets de confirmer ce que vous dite, sur l'origine de cette recette qui me semble juste.
Dans l'année 1965 et suivant, J'ai fait l'apprentissage de cuisinier à l'Hôtel du Port à Villeneuve sur les bords du lac Léman et mon patron de l'époque, du nom d'Esenwein, se disait être à l'origine de cette recette de la fondue Bourguignonne. Nous servions cette fondue avec de la viande de bœuf, a l'époque l'origine de la viande importait peu, et 3 sauces à basse de mayonnaise, 1 avec du Ketchup et Cognac (Calypso), une relevée avec du curry, une tartare (olives, câpres, persil, échalotes, œufs, anchois, cornichons, etc., le tout haché et ajouter à la mayonnaise) et un beurre à l'ail.
suis18
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Bonjour .
C'est vraiment par hasard que je suis tombé sur ce blog et je me permets de confirmer ce que dit chatbotté, un peu plus bas, sur l'origine de cette recette qui me semble juste.
Dans l'année 1965 et suivant, J'ai fait l'apprentissage de cuisinier à l'Hôtel du Port à Villeneuve sur les bords du lac Léman et mon patron de l'époque, du nom d'Esenwein, se disait être à l'origine de cette recette de la fondue Bourguignonne. Nous servions cette fondue avec de la viande de bœuf, a l'époque l'origine de la viande importait peu, et 3 sauces à basse de mayonnaise, 1 avec du Ketchup et Cognac (Calypso), une relevée avec du curry, une tartare (olives, câpres, persil, échalotes, œufs, anchois, cornichons, etc., le tout haché et ajouter à la mayonnaise) et un beurre à l'ail.
suis18
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Merci alarch pour cette participation qui a attiré mon attention.
N'oublions pas la base de la fondue, qui est fort simple et dont peu importe les suites commerciales qui ont suivit longtemps après :
Les vieux fromages fondues en marmites dans les cheminées, étaient une évidence pour les paysans suisses montagnards. Ils avaient besoin de manger chaud et consistant en hiver. Pour le manger ils utilisaient souvent du pain sec qu'ils humectaient avec du vin blanc et qu'ils plantaient sur des petites branches de bois.
Réponse à guga21d : Bien que cela ne change rien à tout ce que j'ai écris précédemment et qui n'a pas le moindre rapport avec son intervention choquante ; j'ai bien envie de développer face à ses contrevérités, mensonges, détournements historiques et autres imbécillités, qui sautent aux yeux de tout lecteur qui possède un cerveau fonctionnant correctement... Mais je me contenterai de ne rien en dire, pour ne pas troubler la quiétude de ce forum. Pas plus que je ne préciserai ce que subissent comme massacres depuis plus de 60 ans un peuple martyrisé, sans le moindre respect des conventions internationales humanitaires, par ceux qui continuent à lui voler toujours plus de terre, en monopolisant les horreurs de la seconde guerre mondiale, afin d'apitoyer le monde pour continuer ses horreurs. Générant ainsi une instabilité mondiale que toute la planète subit continuellement, ainsi que diverses guerres collatérales et une aine incessante, grandissante. P.S.: Et puis zut ; je réponds tout de même : La jalousie est un vilain défaut... La Suisse ne nous a rien donné ; nous le lui avons pris, comme nous l'avons fait depuis des siècles à une multitude d'autres peuples, souvent par l'esclavage, ne pouvant nous contenter de nos célèbres inventeurs, pour beaucoup "devenus" français. La France veut centraliser prétentieusement les "lumières", comme notre dictateur génocidaire qu'était en réalité Napoléon, (qu'Hitler à voulu copier), et comme elle l'a fait avec les "droits de l'homme", inventés en Angleterre qui ne les auraient sans doute pas développer à l'époque. Les "comptes privés" suisses n'existent pratiquement plus. Les provenances des versements doivent être contrôlés et dénoncés lorsqu'ils sont douteux, (pas en France). Ces "comptes numériques" sont presque devenus une légende, qui fait que la suisse est montrée du doigt à tort, sachant que cela se passe en réalité à plusieurs autres endroits dans le monde. En Suisse c'est le peuple qui vote les lois, depuis plus de 700 ans, bien que le "code Napoléon" soit passé par là. Les suisses sont des gens très travailleurs, ils ont refusés de voter des congés supplémentaires et des diminutions d’horaires de travail... C'est cela qui fait son économie et sa richesse, alors que l'argent placé dans les banques ne profite qu'aux banquiers et aux assurances, c'est connu. L'Union Européenne est une union "économique" pas juste une "belle idée", bien qu'elle deviennent politique. L'économie suisse se porte bien et elle n'a pas besoin d'aide ; pourquoi voudriez-vous qu'elle la dilapide en entrant dans l'Europe économique ? Si c'est une question de "salauds de riches" ; des riches vous en trouverez partout. Commencez par donner le maximum de ce qui ne vous est pas strictement nécessaire pour vivre, ou tout ce que vous gagneriez au Loto... Déjà qu'ils sont entrés dans l'espace Schengen, (libre circulation européenne des personnes), ce qui a bouleversé leur sage pays, parce que des milliers de chômeurs non qualifiés et des milliers de voyous sont entrés chez eux. Avant, les prisons étaient presque vides, on y servait trois menus au choix, cigarettes et TV câblée gratuites... On pouvait retrouver aux "objets trouvés" son porte-feuille perdu, sans qu'il manque un centime, (je l'ai vécu et je l'ai fais avec un porte-feuilles dont une liasse de billets dépassait, sans rien demander en retour). Alors que maintenant on s'y fait agresser sans raisons et voler, n'importe où, (vécu aussi), au point qu'ils vont devoir durcir leurs lois, eux qui sont si gentils et compréhensifs. Même les allemands pensent à en sortir de l'Europe économique, parce qu'il n'en peuvent plus de devoir partager sans retour, alors qu'ils sont des gens très travailleurs, presque comme les suisses. Je précise que j'adore la France, mon pays depuis des générations ancestrales et je je suis pro-Européen, en souhaitant une présidence Européenne, qui empêchera nos présidents de la République de se comporter comme des Rois. Ce qui ne m'empêche pas d'être réaliste. Nous ne sommes pas devant un matche de foot, où il faut choisir son camp, en rotant sa bière. Moi, je leur donnerais un ballon à tous, pour ne pas faire de jaloux et je supprimerais le cage de but ! Je vous salue du mieux qu'il me soit possible de le faire. Pascalus
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XVIIè siècle : le gruyère est un produit de luxe destiné à l’exportation à travers toute l’Europe et c’est à cette époque qu’est venue l’idée d’y ajouter du vin blanc après l’avoir fait fondre (le fromage fondu remonte à la nuit des temps) pour en faire un produit onctueux ; les armaillis** se contentent de manger les sous – produits laitiers, le sérac essentiellement, un peu de fromage aussi, mais les premières mentions de fondue chez les armaillis ** ne remontent qu’aux années 1930 ; les recettes de fondue d’abord imprimées à Paris, Berne, Neuchâtel, Bruxelles, La Haye sont tout d’abord destinées à une clientèle bourgeoise, plutôt urbaine. La crise des années 30 porte un coup fatal aux exportations de gruyère et le marketing Suisse impose sa consommation au peuple Helvète à travers un coup de génie, un slogan : ‘la fondue apporte la bonne humeur’, auquel les Suisses adhèrent pleinement ; vient ensuite un autre coup de génie, l’adoption de la recette de la fondue par l’armée Suisse et son caquelon via des opérations de la CFF dans les années 50.
armaillis**: garçons vachers fribourgeois
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Je voulais ajouter à Pascal que le Français a été inventé en Suisse! comme l'Allemand, l'italien et le romanche! Comme la monnaie le Franc a été inventé dans ce merveilleux pays qui par son excellente ouverture sur le monde extérieur invente tellement de chose et le fait partager à tout le monde! Alors, vu tout ce que la Suisse nous a donné, pourquoi ne pas tolérer le fait qu'elle profite de la fiscalité française et Allemande, de l'argent des mafias et dictateurs, des massacres proférer dans toutes les guerres! N'est ce pas la Suisse qui a inventé les droits de l'homme?
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Je te complimente tout de même pour cette ton commentaire bien ficelé.
Cependant, on ne refait pas l’histoire avec des jeux de mots, si habiles soit-ils. La fondue bourguignonne telle qu’on la connait de nos jours à été inventée à Lausanne dans les années 50, elle n’existait pas avant.
Ceci étant dit, l’être humain cuit de la viande dans des marmites depuis la préhistoire. Cela laisse place à plein d’autres fausses origines, argumentées par des jeux de mots...
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Très drôle, merci pour ton humour !
Il n’y a pas de lien entre la soupe qui est à base d’eau et les fondues qui sont à base d’huile, ou de fromage... De plus, mis à part les pays asiatiques, les fondues ne se font pas dans des marmites, mais dans des caquelons.
Un peu d’histoire :
L'Escalade, célébrée le 12 décembre de chaque année à Genève (aujourd’hui en Suisse), marque la victoire de la ville sur les troupes du duc de Savoie Charles-Emmanuel 1er à l'occasion de l'attaque savoyarde lancé dans la nuit du 11 au 12 décembre 1602. Le nom escalade évoque la tentative d'escalade par les Savoyards des murailles de la ville au moyen d'échelles.
Les festivités de l’escalade ont lieu le 12 décembre de chaque année et les commémorations officielles durant le week-end le plus proche de la date historique. La mère Royaume qui, selon la légende, versa par sa fenêtre, durant la bataille nocturne, une marmite de soupe bouillante sur les soldats savoyards passant dans sa rue. De là vient la fameuse marmite en chocolat (remplie de bonbons, emballés aux couleurs genevoises et accompagnés de petits pétards, et de légumes en massepain) et la soupe de légumes dégustés à cette occasion.
Merci Wiki...
P.S. : Je vis actuellement à un quart d’heure à pied de Genève et j’ai vécu une douzaine d’année dans cette ville Suisse que j'affectionne. La personne qui partage ma vie depuis plus de vingt-six ans est genevoise.
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Mais non, l'origine de la fondue bourguignonne est Genevoise, elle remonte à l'escalade!!!
C'est en jetant la soupe au légume sur les aliers de la Bourgogne (les savoyards), que Mademoiselle royaume inventa la première fondue bourguignonne.
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...Et bien voici de quoi confirmer un peu plus la véritable origine suisse de la fondue bourguignonne ! Dont le nom provient de la viande de boeuf bourguignon et non de la région française de bourgogne...
Merci à toi Chatbotte et compliments pour ce complément.
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depuis 1956 je connais la fondue bourguignonne,dégustée à Lausanne,à l'hotel des deux ponts,je crois.mais la recette avait été retrouvée parait-ilpar un restaurateur de Villeneuve(au bord du lac Léman)Pendan t des années j'ai rapporté de Suisse le matériel nécessaire car en France on ne trouvait rien de ceci.Je continue à la faire avec du filet et des sauces base mayonnaise.je resta fidèle aux traditions pareil pour la raclette que je sers sans charcuterie..;;avec les critiques de mes amis,certains!!!!
!Amie de coeur de la Suisse
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Bonjour JL,
Merci de m’avoir fait découvrir la célébrité locale du pays de Gex qu’est le "ramequin"...
Pour en revenir à nos fondues au fromage, (et sans doute pour en finir aussi) :
Depuis que nos lointains ancêtres ont découvert le feu, ils ont tout essayés de faire cuire, chauffer, fondre et mijoter... Particulièrement pour se réchauffer.
Bien qu’elles soient donc presque planétaires, nous pouvons aisément attribuer aux suisses l’origine des fondues, telles que nous les connaissons actuellement. Car du côté helvétique, après les avoir inventés communément entre nos montagnes voisines, ils en ont finalisés les recettes, en les sublimant avec des fromages de chez eux, mieux adaptés et du vin blanc (meilleur en France), pendant que les savoyards continuaient à les faire avec de la flotte et des fromages filandreux...
Il en va de même pour le chocolat, venu du nouveau monde et que l’on peut pourtant attribuer aux français, tel que nous le connaissons actuellement. Pour les transformations qu’ils en ont fait. Alors qu’à l’origine, seuls des initiés le buvaient non raffiné, en boisson ragoutante bien que considérée comme étant magique. Mais c’est une autre histoire... Et je passe sur l’écoeurante fondue au chocolat qui tente en vain de revenir à la mode.
Je sais que la Haute Savoie fabrique de délicieux fromages (locaux). Pourtant, toutes leurs fondues aux fromages sont faites avec les bases des recettes suisses et, malheureusement... avec de bien mauvais fromages, tel que le faux gruyère caoutchouteux français, ou certaines tomes non appropriées, ou autres fromages à pattes dures, d’origines plus ou moins industrielles... Un peu de fécule, voir du bicarbonate et hop, le tour est joué ! J’adore la Haute-Savoie, on peut y manger divinement, mais je n’y ai jamais dégusté une fondue digne de ce nom. Presque toutes étaient filandreuses et huileuse. Toutes étaient fades, sans exceptions.
Pour avoir vécu des deux côté de la frontière, je peux affirmer que là-bas il est légendaire que la fondue savoyarde est plus que mauvaise, pour les connaisseurs. Sauf pour les touristes qui se laissent berner, avec des décors chaleureux de chalet et de bons souvenirs de vacances de skis. Jusqu’au jour où ils en mangent une chez les helvètes... Les gens qui disent le contraire sont soit cocardiers, soit ils n’y connaissent pas grand-chose, ou certains d’entre eux ont eu la chance de découvrir un bon cuistot qui sait la faire parfaitement, sans économiser sur les bons produits, (exceptionnel, donc précieux). Les haut-savoyards que je connais partagent mon avis, avec sincérité, en mettant leur fierté dans leur poche, avec leur mouchoir par dessus ! Pour manger de bonnes fondues, eux et nous, passons la frontière pour se régaler côté suisse. Il y a tellement d’autres bonnes choses en France... Pour finir mon avis à ce sujet ; je suis certain qu’il doit en exister de rares qui soient véritablement bonnes en Haute-Savoie, mais pour ma part je n’essaye plus ! (Beurk...).
En fait, ce qui au départ à poussé mon exaspération, c’est que ; ayant vécu des deux côtés, (mon couple est franco-suisse), je suis indigné, (avec modération, étant de nature coulante et chaleureuse, comme la fondue...), de constater que la presque totalité des français croient, (très honnêtement, mais avec une méconnaissance entretenue), que les deux principales fondues sont françaises, (Haute-Savoie et Bourgogne). Sachant, que la vielle mentalité franchouillarde de l’hexagone aurait rebaptisé le couscous comme étant français, si elle avait pu le faire... LoL Et, pour mettre une balle dans les deux camps, si besoin advenait ; la plupart des vins suisses sont surclassés et loin d’égaler nos nectars. Cela aussi est légendaire, y compris chez eux !
Pour en revenir aux fromages fondus :
Connais-tu le Pélardon, petit et tout rond ? Dans mon Restau de Florac en Lozère, les paysans du coin mes les apportaient si frais que l’on pouvait les manger avec du sucre, ou des coulis de fruits rouges. Pourtant c’est du fromage de chèvre ! Affinés, ils sont merveilleux et plus vieux, je les faisais fondre à la cheminée...
Bien cordialement, en te souhaitant une agréable journée.
Pascalus
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Merci Pascalus pour ces intéressantes précisions.
Je voudrais y ajouter une information complémentaire. Je me souvenais que dans les années 50, dans le Pays de Gex, ma grand-mère utilisait indifféremment les termes de "ramequin" et de "fondue".
J’avais, il y a quelques années fait une recherche sur le web et trouvé que le ramequin était d’abord un petit fromage de la taille d’un St. Marcellin, fabriqué à partir de lait écrémé dans une zone très restreinte du Bugey (le "Pays" constituant le sud du département de l’Ain), affiné à température ambiante, ce qui lui donne une odeur et une saveur intermédiaires entre le camembert et le munster. Le ramequin est aussi la préparation faite à partir de ces tommes. Dans un caquelon localement appelé ramequin, frotté d’ail, des lamelles de tommes de ramequin sont fondues dans de l’eau ( !), éventuellement ajoutée de farine. Ça en dit long sur le niveau de vie de nos ancêtres pas si lointains ! Ça se mange comme la fondue. Des variantes modernes y ajoutent de la crème ou du beurre, voire du vin. Voilà donc une petite cousine de terroir de la fondue Jurasso-Alpine ! Il y a maintenant un article de Wikipedia très bien documenté sur le sujet. J’ajoute que ça a une saveur très spéciale et que bien qu’amateur de fromages forts, je n’ai guère apprécié !
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Bonsoir ,
Excellente réponse détaillée. De l’avis des connaisseurs et de toutes les personnes que je connais ; la meilleure fondue, hautement supérieure aux autres, c’est l’inégalable fribourgeoise, avec son merveilleux vacherin. Elle n’est pas si simple à réaliser, elle doit fondre en douceur, en étant tournée sans cesse, ect... même des cuistots la ratent parfois !
Pour une fois je vais me contenter de faire un " Copier-Coller ", qui te donne raison, tout en complétant ton message fort bien détaillé. Nous voici fixés :
... On estime que 88 % des ménages suisses possèdent un réchaud et un caquelon à fondue.
Pour donner un autre chiffre, les Helvètes consomment 21 millions de portions chaque année, soit en moyenne trois par personne, vieillards et nourrissons compris, donc plus si l’on écarte ceux qui n’en mangent pas.
La fondue est certainement un des deux piliers de l’identité gastronomique de tout descendant de Guillaume Tell, l’autre étant le chocolat. Pourtant, le succès de cette drôle d’habitude alimentaire est bien plus récent qu’on ne l’imagine.
On ne saura sans doute jamais ni où, ni quand la fondue a été inventée. L’homme a d’abord capturé le feu, puis il a domestiqué la vache, ensuite, il a découvert l’alchimie du fromage. Il était presque inévitable qu’un soir d’hiver, il décide d’en faire fondre la pâte, comme pour revenir au point de départ de cette métamorphose.
La plus ancienne trace écrite figure dans l’Iliade d’Homère. On y décrit un met à base de fromage de chèvre râpé sur une râpe en bronze, fondu, puis mêlé de vin et de blanche farine. Cependant, les historiens s’accordent à dire que le plat est apparu simultanément dans toutes les régions jurassiennes et alpines qui fabriquent du fromage. Ce qui donne le droit aux Helvètes d’en revendiquer la paternité.
Mais si la fondue est suisse, c’est Brillat-Savarin, un gastronome français, qui, en 1794, rédigera la première recette : Gruyère, oeuf et beurre. Le vin n’apparaîtra dans les recettes qu’un bon siècle plus tard, en 1911, et le Kirsch en 1923.
La fondue est donc une tradition dont la recette évolue. Elle est aussi un grand succès de marketing.
Dans les années 30, le quotidien des Suisses se charge d’inquiétude. Au même moment, l’Union suisse du commerce du fromage décide de miser sur l’association fondue et bonne humeur pour doper ses ventes. Une idée aussi simple qu’efficace.
En 1940, à l’exposition universelle de New-York, le monde découvre le caquelon, et en retour, la Suisse se crée un nouveau motif de fierté.
Dès lors, la fondue prend rapidement racine dans l’image que les suisses ont d’eux-mêmes. Le service à fondue devient le cadeau que l’on offre aux jeunes mariés. Dans les années 50, l’armée suisse s’équipe même de caquelons et un nouveau slogan ancre définitivement la fondue dans l’identité suisse alémanique : Figugegl, soit les premières lettres de : Fondue isch guet un git e gueti luune, merci ! Traduction : La fondue est bonne et crée la bonne humeur.
TSR 2001
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En fait, la fondue au fromage n’est ni Savoyarde, ni (véritablement) Suisse, elle est Jurassienne et comme le Jura est partie Français, partie Suisse…
Néanmoins, elle est plutôt Française ou plus précisément Comtoise puisque le principal fromage utilisé est le Comté, or Pascalus a tout à fait raison de souligner que la fondue est un plat fait avec les produits locaux par des gens qui n’avaient pas accès à des produits venant d’ailleurs. Il est très probable que l’origine de la fondue (des fondues) soit plutôt un bouillon au fromage et qu’il ait été consommé parallèlement dans toutes les régions Alpines et Jura où un produisait un fromage à pâte dure : Jura français (Comté), Jura Suisse (Emmental), Jura Suisse (Gruyère), Savoie (Beaufort). Il paraît aussi logique que par la suite, les habitants des vallées où poussait la vigne ont cherché à améliorer la recette en remplaçant le bouillon par du vin blanc
Quelle que soit l’origine de la fondue, en Savoie on en trouve aussi bien de l’excellente que de l’abominable. Tous dépendent du ou des fromages utilisés et nous avons, entre la Franche-Comté et la Savoie d’excellents Comté et Beaufort, qui n’ont rien à envoyer aux fromages Suisse mais on ne les trouve pas partout et il est vrai que 99% de la production ne vaut pas grand-chose. En supermarché, inutile d’y penser !
Un mot sur la tartiflette. Si l’origine du reblochon ne fait aucun doute, il ne faudrait pas en conclure que la tartiflette est un pla traditionnel Savoyard. La tartiflette est ne déclinaison du traditionnel bouillon au fromage, imaginé dans la foulée du développement des sports d’hiver pour « doper » la vente de reblochon !
Quant à la fondue Bourguignonne, je doute effectivement que son origine soit Bourguignonne. Comme on n’y « fond » rien, il est clair que c’est une variante de la fondue au fromage. Où a-t-elle été proposée en premier, je doute qu’on puisse l’affirmer avec certitude mais c’est très probablement dans un endroit où l’on faisait de la fondue au fromage et « pour changer », quelqu’un a imaginé cette variante avec la même viande utilisée pour le traditionnel Bœuf Bourguignon, d’où le nom.
JLBG