Comme je n'ai trouvé mention de cela que sur des sites français, j'ai tenu à vérifier l'affirmation selon laquelle la mère à vinaigre serait une légende tenace.
Après de longues recherches, j'ai fini par découvrir que ce n'est pas le cas - voir le lien ci-dessous dont est extrait le texte ci-après.
Il y a d'ailleurs sur ce lien les photos du développement d'une mère sur culture en boîte de Petri.
http://www.inra.fr/la_science_et_vous/apprendre_experimenter/aliments_fermentes/le_vinaigre/la_fabrication_du_vinaigre_les_connaissances"Le vinaigre, de vin et aigre, est du vin rendu aigre par le développement de bactéries acétiques de la famille des Acetobacteriaceae. Au contact de l’air, celles-ci se développent rapidement à la surface du liquide alcoolique pour former un voile plus ou moins compact que l’on appelle mère du vinaigre. Elles oxydent l’éthanol contenu dans le liquide en acide acétique selon l’équation :
CH3 – CH2OH + O2 ⇒ CH3 – COOH + H2O
Le premier procédé mis au point par l’Homme consistait en la conversion spontanée du vin en vinaigre sous l’action de bactéries présentes sur les fruits, dans les récipients ou dans l’air. Au cours du procédé traditionnel dit «procédé d'Orléans», le milieu à acétifier est déposé dans des tonneaux de chêne au trois-quarts plein. Lorsque après développement de la mère, tout l’éthanol a été transformé en acide acétique, on renouvelle les deux tiers du milieu en veillant à conserver le voile microbien en surface. Cette méthode n’est utilisée que pour produire artisanalement de petites quantités de vinaigre de vin ou de cidre.
Dans le procédé dit rapide, le liquide à acétifier ruisselle de façon continue sur une masse de copeaux de hêtre contenus dans de grandes cuves. Le liquide en cours d’acétification est recyclé jusqu’à épuisement de l’éthanol. Les bactéries se développent à la surface des copeaux de bois. Dans le monde, 30% des installations fonctionnent encore selon ce procédé.
Le procédé par immersion avec injection d’oxygène est aujourd’hui le plus répandu. Le liquide est mis dans de vastes cuves métalliques ; température, agitation et oxygénation sont régulièrement contrôlés. Les bactéries sont en suspension dans le moût en fermentation. Le liquide est ensuite filtré, éventuellement pasteurisé puis mis en bouteille."